Histoire de l'Algérie Chronologie de la Préhistoire à l'indépendance |
G. Gomez
" Aimez la vérité et la paix " (Zacharie 8,19 - Esaïe 39,8
J'ai essayé, bien que n'étant pas historien, de faire une petite chronologie de l'histoire de l'Algérie. Il est bien sur très difficile de résumer plusieurs siècles en quelques dates, mais celles que j'ai choisies me paraissent significatives. C'est un choix bien sur personnel mais il a le mérite de montrer autre chose que ce que montrent les médias actuels.
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2 .De l'arrivée des Berbères aux Romains
3 . L'Empire romain après Jésus Christ
4 . Les dynasties musulmanes du moyen Age
7 . La guerre d'indépendance : 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962
1 . La Préhistoire Paléolithique
moyen Peuplement
atérien (gisement de Bir el Ater, dans les Némentchas,
à 70 km au sud de Tébessa, à l'extrémité
est du djebel Onk). Néolithique
ancien «Escargotières
» du Constantinois et du Sahara : collines de pierres, les
Capsiens (Capsa, aujourd'hui Gafsa, Tunisie) sont mangeurs d'escargots. Néolithique
récent Au Sahara (humide) :
civilisation brillante (gravures et peintures rupestres du Tassili
des Adjers).
cliquez les photos pour la voir agrandies
Gravures du massif Tassili n'Ajjer
(Au coeur du sahara, les grands artistes de la préhistoire par Yvon
Grena) 2 . De l'arrivée des Berbères
aux Romains Avant Jésus
Christ XVIe au IXe siècle Les Berbères (descendants probables
des Capsiens) entrent en contact avec les XIIIe au VIIe siècle: Les Phéniciens s'installent
sur le littoral et fondent Carthage en Tunisie (814). Ils établissent
des comptoirs à Cirta (= Qacentina = Constantine), Hippone
( Bone : 1250) et Alger. Ils exercent une domination économique
et politique sur les populations berbères. L'intérieur
est contrôlé par les chefs numides. IIIe siècle Pendant les guerres puniques entre
les Romains et les Carthaginois, Masinissa, un chef numide allié
à Rome, s'empare de Cirta. Cette capitale des rois berbères
de Masaesyles, dont le territoire s'étend jusqu'au Maroc
oriental, devient alors celle de Numidie. 203 à 148 Règne de Masinissa. Après
sa mort ses fils composent avec les Romains. De 111 à 104 Jugurtha, petit-fils de Masinissa,
se rebelle contre les Romains. Après 7 ans de guerre il est
mis à mort en 104. Rome installe sur le trône de Numidie
des monarques qui lui sont fidèles. De 46 à 36 Juba roi de Numidie, allié
des Pompéens, est battu par César. Une partie de son
royaume est annexée et devient la Province Africa Nova. Le
reste est donné au roi de Maurétanie. Mais le nord
de Cirta (Constantine) est attribué à un homme d'affaires
campanien Sittus, ami de Cesar, qui le transforme en un domaine. Fin 36 Octave met un proconsul à la
tête le l'Africa, réunie en une seule province, la
Proconsulaire capitale Carthage. 25 Octave annexe la Numidie. Les
ruines de Timgad (cliquez
pour agrandir) 3 . L'Empire romain après
Jésus Christ Après Jésus
Christ L'Algérie se romanise et devient
le grenier à céréales de Rome. Villes principales
: Timgad, Tipasa, Tébessa, Hippone (Bône puis Annaba),
Lambèse. 44 La Maurétanie est divisée
en deux provinces impériales: la Maurétanie Césariene
(capitale Césarée : Cherchell) et la Maurétanie
Tingitale (capitale Tanger). L'est de l'Algérie est rattaché
à la province pro consulaire d'Afrique. IIe siècle Pour se protéger des raids
de tribus nomades, construction d'un système de fortifications
appelé limes en bordure du Sahara. IIIe siècle Apogée de l'Afrique romaine.
IVe siècle Les légions romaines, appelées
à défendre Rome, se retirent de Numidie qui se déclare
pour un temps indépendante sous la pression du mouvement
donatiste. La population berbère latinisée, tôt
convertie à la religion chrétienne, se rallie massivement
à cette secte chrétienne persécutée
par les autorités romaines (dont la religion chrétienne
est la religion officielle). Les tribus berbères des montagnes non latinisées,
continuent à résister. 396 Saint Augustin (né en 354)
devient évêque d'Hippone. 429 Début de l'invasion des Vandales
qui établissent un royaume sur la bande côtière.
Saint Augustin meurt pendant le siège d'Hippone. Des principautés
berbères indépendantes se constituent à l'intérieur. 533 Les Vandales sont chassés par
l'empereur byzantin Justinien. Sa conquête se limite à
l'est du pays.. 4 . Les dynasties musulmanes du Moyen
Age 647 Premiers raids arabes. L'empire s'effondre. 680 Début de la conquête
arabe. Résistance dans les Aures de deux chefs berbères
: Kusayla et la Kâhina (reine des Djaroua). Les Arabes atteindront
l'Espagne en 710 (88 ans après l'Hégire). Début VIIIe
siècle Soumission des berbères. Islamisation
puis arabisation. Le pays devient une province placée sous
l'autorité des Omeyades. VIIIe après
740 Les berbères se dressent contre
l'autorité califale. Le pays se morcelle en émirats
indépendants ; certains prêteront allégeance
au calife de Cordoue. Plusieurs dynasties musulmanes d'origine berbère
: les Kharedjites (740 hauts plateaux), les Rostémites (777
Tiaret) ou d'origine arabe : les Aghlabites (750 Est de l'Algérie
et Tunisie) se créent. Xe siècle Installation de nouvelles dynasties
arabes comme les Fatimides (910 à 973 : Tiaret), ou berbères
comme les Zirides (972-1167 : Est de l'Algérie et Tunisie
et les Hammadites (1015 partie de l'Algérie). XIe siècle Les Almoravides, dynastie
berbère, règnent sur l'Ouest. 5 . L'autorité ottomane cliquez la photo pour la voir agrandie
XII-XIIIe siècles Les Almohades, dynastie berbère
venue du Sud marocain, dominent l'ensemble du pays (capitale Tlemcen)
jusqu'en 1269. Puis le pays est partagé entre les Mérinides
à Fès, les Abdelwadides à Tlemcen et les Hafsides
à Tunis. 1450 La France obtient, moyennant redevance
annuelle, la concession de côtes (près de Bône).
Cette concession fut confirmée en 1518 et renouvelée
à titre exclusif en 1692. Fin du XVe siècle Après la reconquête chrétienne
de l'Andalousie, l'Espagne occupe plusieurs ports de la côte
(Oran, Mers el-Kébir, Béjaïa). XVI e siècle
: Les frères « Barberousse
», corsaires d'origine grecque ou sicilienne, convertis à
l'Islam et mandatés par Soliman le Magnifique, chassent les
Espagnols de la plupart des ports. Les Turcs s'installent.
Protectorat nominal du sultan de Constantinople. 1518-1541 Régence d'Alger ; expéditions
de Louis XIV et de Charles-Quint. Siège d'Alger. 1553 La compagnie marseillaise obtient
du dey le droit de pêcher le corail sur la côte. Elle
fonde près de La Calle le " bastion de la France ". 1554 Les Abdelwadides sont déposés
et Khayr al Din, le plus jeune des frères Barberousse est
nommé beylerbey, c'est à dire représentant
du sultan en Algérie. XVII e siècle La régence d'Alger, état
corsaire, est prospère mais connaît à la fin
du XVIIe siècle des difficultés économiques
croissantes. Le Sud, le Constantinois et la Kabylie échappent
au pouvoir de la régence. XVIe-XVIIIe siècle
les deys d'Alger, quasi-indépendants
de la Turquie, pratiquent la guerre de course contre les Européens
; représailles espagnoles 1541, 1774 ; françaises
1665, 1682-83, 1685, 1688. 1714 La France obtient de nouvelles concessions
à La Calle, Bône et Collo sur le littoral. 1732 Les Espagnols débarquent au
cap Falcon, prennent Oran et Mers El Kébir. Ils s'y maintiennent
jusqu'à 1792. 1815 Les États-Unis envoient deux
escadres devant Alger. 1816 Une flotte britannico-hollandaise
détruit le potentiel défensif d'Alger. 6 . La Conquête française
1827 Le dey frappe le consul de France
Deval d'un coup de chasse-mouches à propos d'une créance
restée impayée. Rupture des relations diplomatiques. 14 juin1830 Les Français (37000 hommes)
débarquent à Sidi Ferruch. 5 juillet 1830 Prise d'Alger. 1830-1831-1832 Occupation restreinte : Alger, Blida,
Médéa, Bône, Bougie, Oran. Résistance
de plusieurs tribus habituées à une présence
turque très indirecte. 1832 Révolte dans la région
d'Oran de Mahi-ed-Din et de son fils Abd-el-Kader. Leur tactique,
fondée sur des attaques éclair, rend très difficile
l'entreprise de la conquête. 1834 Traité de paix entre les Français
et Abd-El-Kader qui devient souverain de tout l'Oranais (sauf
Oran, Arzew et Mostaganem). La Mitidja reste insoumise. Reprise de la guérilla en 1835. 22 juillet 1834 Institution d'un Gouvernement Général
des Possessions françaises dans le nord de l'Afrique sous
la direction du ministre de la guerre. 1837 Convention de Tafna entre Bugeaud
et Abd-El-Kader : celui-ci reçoit les deux tiers de l'Algérie,
la France gardant Oran, Arzew, Mostaganem, Mazagran, Alger et le
Sahel, Blida et la Mitidja. Prise de Constantine. 1839 Abd-El-Kader décrète
la guerre sainte en 1839, il engage une offensive dans la Mitidja. 1841 Le général Bugeaud,
nommé gouverneur, arrive en Algérie et étend
la conquête vers l'intérieur après beaucoup
d'hésitations. Offensive en Oranie. Juillet 1841 Défaite d'Abd-El-Kader qui se réfugie
au Maroc. Début de la colonisation : création
de 35 centres, routes, défrichements. Afflux d'immigrants
(200 000). Politique d'expropriation de terres indigènes
(non cultivées à cette époque) par ordonnances
de 1844 et 1846. 1844 Création des bureaux arabes,
dirigés par des militaires, chargés de l'administration
de la population musulmane. Ils protègent les populations
arabes des exactions des colons. 15 avril 1845 Une partie de l'Algérie (le territoire
civil) est assimilée à la métropole. Le reste
devient mixte ou indigène. Décembre 1847 Reddition d'Abd-el-Kader. 1848 La nouvelle constitution proclame
que l 'Algérie devient partie intégrante de la France.
Les territoires civils forment 3 départements
français administrés par des préfets. Les territoires
militaires sont dirigés par des militaires. 1848-1852 Relance de l'immigration : immigration des Parisiens.
Création de villages départementaux. L'Algérie
compte 66 000 français et 65 000 étrangers (Espagnols,
Mahonais, Italiens, Maltais, Suisses, Allemands ...). 1851-1858 Création de 68 centres de colonisation.
Création de la banque d'Algérie (1851), décret
décidant la création d'un réseau ferroviaire
(1857). 1849, 1857 Révoltes Kabyles, la conquête
s'étend aux oasis : Laghouat 1852, El-Goléa 1891. 1858 Création du ministère
de l'Algérie et des colonies. Napoléon III hésite
entre l'assimilation et un royaume arabe. 1863 Sénatus-consulte prévoyant
l'accession des musulmans à la propriété et
la fin des expropriations. 14 juillet 1865 Sénatus-consulte permettant la naturalisation,
sur leur demande, des Musulmans et des juifs d'Algérie. 1870 Chute de l'Empire. Politique de colonisation officielle.
Appel aux Alsaciens-Lorrains. Octobre 1870 Loi Crémieux donne la citoyenneté
française aux 32 000 juifs d'Algérie et substitue
au régime militaire un régime civil. 1871 Révolte du Kabyle Mokrani et
du cheik El Haddad rendant possible, par la confiscation des terres,
l'installation des Alsaciens-Lorrains. Islamisation et arabisation
des régions berbères favorisées par l'administration
française. L'Algérie est assimilée à
la France. 1873-1879 Création de 126 villages de colonisation. 1881 L'Algérie est déclarée
pacifiée. Code de l'Indigénat. 1882 Rattachement à la France, création
d'un gouvernement général. 26 juin 1889 Loi de naturalisation automatique
des enfants
d'étrangers nés sur le territoire algérien
(par peur du péril étranger). 1898 Autonomie financière (Jules
Ferry). Outre le gouverneur général, l'essentiel du
pouvoir est détenu par l'Assemblée des délégations
financières des colons, des non-colons et des indigènes
musulmans (21 représentants sur 69 membres). 1914-1918 270 000 Algériens de toute
confession sont mobilisés. Sujets français, les musulmans,
ne peuvent devenir français de plein droit qu'en renonçant
à leur statut coranique. 1924 Premiers mouvements nationalistes. 1936 Le projet Blum-Violette qui propose
d'élargir l'accès à la citoyenneté française
sans contrepartie religieuse se heurte à l'hostilité
des colons et de l'Assemblée nationale française. 1938 Messali Hadj, Ferhat Abbas et Ibn
Badis réclament la citoyenneté française pour
les musulmans. 1942 Débarquement des Alliés. 1943 Manifeste du peuple algérien
; Ferhat Abbas demande l'égalité entre les communautés.
Constitution d'une organisation secrète paramilitaire : l'Organisation
Spéciale. 8 mai 1945 Une sanglante explosion de violence
à Sétif et à Guelma est durement réprimée. 1946 Messali Hadj, fondateur du Mouvement
pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD),
et Ferrat Abbas de l'Union démocratique du manifeste algérien
(UDMA) demandent l'indépendance. 1947 Nouveau statut de l'Algérie
instituant une Assemblée parlementaire algérienne
avec un nombre égal de délégués européens
et musulmans. 7. La guerre d'indépendance
2 novembre 1954 : cliquez
la photo pour la voir agrandie
1954 Des militants du MTLD parmi lesquels
Ben Bella, Ait Ahmed, Khider créent un Comité révolutionnaire
d'unité et d'action (CRUA) qui devient rapidement le Front
de Libération Nationale (FLN). 1er novembre La Toussaint rouge : début
de l'insurrection dans les Aures, 70 attentats, 8 assassinats dont
l'instituteur Guy Monnerot et le caïd Hadj Saddock. Effectifs
militaires français : 57 000 hommes. 12 novembre Le président du conseil Mendes
France (ministre de l'intérieur François Mitterrand)
déclare : "l'Algérie c'est la France. On ne transige
pas lorsqu'il s'agit de défendre l'intégrité
de la République". Fin 1954 Effectifs militaires : 76 000 hommes. 7 novembre
1954 : cliquez la photo pour la voir
agrandie
25 janvier
1955 Jacques Soustelle est nommé
gouverneur-général de l'Algérie. Février Edgard Faure succède à
Mendes France renversé le 06. Mai Effectifs militaires : 100 000 hommes.
Avril Le FLN participe à la conférence
du tiers-monde à Bandoeng. 20 août Massacres d'Européens et de
leurs familles dans 39 localités dans la région de
Philippeville dont El-Halia et Aïn-Abid (171 civils dont 1/3
d'enfants). Represailles sanglantes. 30 août Déclaration de l'état
d'urgence dans toute l'Algérie. Septembre Dissolution du Parti Communiste Algérien. 30 septembre L'ONU décide d'inscrire la
question algérienne à l'ordre du jour. Novembre Création des SAS (Sections
Administratives Spécialisées) chargées de regrouper,
de protéger et d'administrer les habitants des douars éloignés.
Fin 1955 Effectifs militaires : 160 000 hommes. 20 mai 1956 : cliquez la
photo pour la voir agrandie
Février
1956 Guy Mollet remplace Edgard Faure au
gouvernement et le Général Catroux, Jacques Soustelle. 6 février Manifestation des Français
d'Algérie lors de la visite de Guy Mollet à Alger.
Le Général Catroux démissionne et est remplacé
par Robert Lacoste nommé ministre résident en Algérie. 4 avril L'aspirant communiste Maillot déserte
et passe au FLN avec un camion d'armes. 11 avril Le service militaire est porté
à 27 mois, rappel de 200 000 disponibles (classes 1951 à
1954). 22 avril Ferhat-Abbas passe au FLN. 7 mai 20 fermiers européens sont
assassinés. 18 mai L'ALN (Armée de Libération
Nationale) massacre 19 soldats du contingent dans les gorges de
Palestro). Juin Premiers attentats à la bombe
à Alger. 20 août Le FLN définit sa politique
au congrès de La Soummam. Septembre Effectifs militaires : 380 000 hommes. 30 septembre Attentats à la bombe à
la Cafétaria et au Milk bar à Alger. 14 octobre Le cargo Athos en provenance d'Egypte,
et transportant une cargaison d'armes destinée à ouvrir
un deuxième front à la frontière marocaine,
est intercepté. 22 octobre L'avion conduisant les chefs du FLN
du Maroc en Tunisie est détourné sur Alger. Ben Bella,
Aït Ahmed, Boudiaf, Khider, Lacheraf sont arrêtés.
Conséquences : plusieurs dizaines de Français sont
tués à Meknès auMaroc. 2 au 5 novembre Expédition de Suez. 15 novembre L'ONU inscrit la question algérienne
à son ordre du jour. 13 novembre Le militant communiste Yveton est
arrêté alors qu'il déposait une bombe à
l'usine à gaz d'Alger. 1er décembre le général Raoul Salan
est nommé commandant en chef de l'armée en Algérie. 28 décembre Assassinat du maire de Boufarik, président
de l'assemblée des maires d'Algérie, Amédée
Froger. Fin 1956 Effectifs militaires : 325 000 hommes. 29
janvier 1957 : cliquez la photo
pour la voir agrandie
7 janvier
1957 Le général Massu, commandant
de la 10ème division de parachutistes, est nommé responsable
du maintien de l'ordre à Alger. Début de la "bataille
d'Alger". 16 janvier Attentat au bazooka contre le général
Salan. 26 janvier Nouveaux attentats à la bombe
au Coq-Hardi, à l'Automatic et à la Cafétéria.
Nombreuses victimes. 28 janvier La grève générale
de commerçants arabes de la Casbah d'Alger est brisée par
l'armée. 9 février Deux autres bombes explosent dans
deux stades d'Alger bondés de spectateurs. Mars Fin de la première partie de
la "bataille d'Alger". Bilan : démantèlement
du réseau terroriste des poseurs de bombes de Yacef Saadi
(qui a réussi à s'échapper), saisie de 87 bombes,
70 kilos d'explosifs. Arrestation du chef politique de la
zone d'Alger : Ben M'hidi (1 des chefs historiques du FLN). 21 mai Chute du gouvernement Guy Mollet.
Arrivée de Maurice Bourgès-Maunory. 31 mai Le FLN massacre à Mélouza
315 paysans partisans du MNA (mouvement nationaliste algérien)
de Messali Hadj. 3 et 9 Juin Nouveaux carnages à la bombe
à des arrêts de bus et au Casino d'Alger. 20 juillet Ralliement de Si Chérif avec 300 hommes. Septembre Messali Hadj lance un appel à la trêve. 24 septembre Arrestation de Yacef Saadi. Fin de
la "bataille d'Alger". Fin septembre La ligne Morice, barrière défensive
électrifiée de 450 km bouclant la frontière
tunisienne est achevée. 5 novembre Félix Gaillard succède
à Bourgès-Maunory. Fin 1957 Effectifs militaires : 377 000 hommes. 14 mai 1958 : cliquez
la photo pour la voir agrandie
8 février
1958 A la suite de mitraillages d'avions
par des combatants de l'ALN depuis la Tunisie, bombardement de Sakhiet-Sidi-Youssef. 15 avril Chute du gouvernement Félix
Gaillard. 28 avril-1er mai Bataille des frontières : 620
des 800 rebelles venus de Tunisie sont mis hors de combat près
de Souk-Ahras. 9 mai Le FLN annonce l'exécution
de trois soldats prisonniers. 13 mai Manifestation à Alger. La foule
envahit le GG (Gouvernement Général). Formation d'un
comité de salut public présidé par le général
Massu, qui le 14 en appelle au général De Gaulle (allocution
de Jacques Soustelle le 17 mai : cliquez pour écouter). 14 mai Pierre Pflimlin est investi chef du
gouvernement (il démissionnera le 28 mai). Salan est nommé
délégué général de l'Algérie
et commandant en chef. 16 mai Grandes manifestations de fraternisation
franco-musulmane. 1er juin De Gaulle nommé chef de gouvernement. 4 juin Tournée triomphale de de Gaulle
en Algérie. Le général prononce du balcon du
GG le fameux : "Je vous ai compris
! " et " Je
déclare qu'à partir d'aujourd'hui, la France considère,
que dans toute l'Algérie, il n'y a qu'une seule catégorie
d'habitants : il n'y a que des Français à part entière". 7 juin A Mostaganem, de Gaulle termine son
discours par "Vive l'Algérie
Française ! ". 19 septembre Création au Caire du GPRA (
gouvernement provisoire de la République algérienne),
président Ferhat Abbas. Septembre De Gaulle se prononce en faveur du
droit des Algériens à l'autodétermination. 28 septembre Référendum triomphal
sur la nouvelle constitution : 98 % de Oui en Algérie. 3 octobre Lancement à Constantine d'un
plan de développement économique de 5 ans. 23 octobre Lors d'une conférence de presse,
de Gaulle propose la "paix des
braves" aux rebelles. Le FLN
refuse. 12 décembre Départ du général
Salan remplacé par le général Challe. Nomination
de Paul Delouvrier. 21 décembre De Gaulle est élu président
de la république. Fin 58 Effectifs militaires : 400 000 hommes. 30 août
1959 : cliquez la photo pour la voir
agrandie
8
janvier1959 Michel Debré premier
ministre. 28 mars Morts d'Amirouche et de Si Haoues,
chefs des wilayas III et VI. 4 et 9 avril Premiers attentats FLN en métropole. 29 avril De Gaulle déclare "L'Algérie de papa s'est fini". 5 mai Mort de Si M'Ahmed, chef de la wilaya
IV. Juillet Offensive Challe dans l'Est Algérois
(opération "Jumelles"). 27 / 31 août Lors d'une tournée des popotes,
de Gaulle affirme : "Moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne flottera
sur l'Algérie ! ". 24 août
/28 sept. Activités terroristes
en métropole : 82 morts, 168 blessés pour la plupart
des Algériens appartenant au MNA. Sept. / déc. Offensives militaires en Petite et
Grande Kabylie (opération "Pierres précieuses"). 16 septembre De Gaulle propose un référendum
pour le droit des Algériens à "l'autodétermination" avec comme choix la
sécession, la francisation ou l'association. Octobre Massu dit : "La
pacification continue", Delouvrier
: "Nous nous battons pour une Algérie
Française". Décembre Echecs de l'ALN à la frontière
tunisienne. Il n'y a plus de passages. Le nombre de combattants
FLN ne fait que diminuer. 25 janvier
1960 : cliquez la photo pour la voir
agrandie
19 janvier
1960 Le général Massu est
muté en métropole pour avoir critiqué les intentions
de de Gaulle. 24 janvier Début de la semaine des barricades
; Échanges de tirs avec les gendarmes mobiles (22 morts,
150 blessés). 1er février Reddition des insurgés. 24 février Découverte du réseau
Francis Jeanson en faveur de la rébellion (les "porteurs de
valises"). 23 avril Challe est démis de ses fonctions
en Algérie et remplacé par Crespin. Il reste alors
22.000 combattants ALN contre 46.000 en mai 58. 3 / 5 mars Tournée des popotes, de Gaulle
insiste sur la nécessité d'une victoire complète
et le droit de la France à rester en Algérie, mais
il évoque également une "Algérie
algérienne liée à la France". Il renouvelle son offre de négociations. 10 juin De Gaulle reçoit à l'Elysée
le chef de la Willaya IV Si Salah, prêt à déposer
les armes et à négocier la paix, mais finit par privilégier
le GPRA. Si Salah et presque tous les participants à cette
réunion secrète seront éliminés par
le FLN. 25 / 29 juin Entretiens de Melun avec le GPRA.
Échec. 16 novembre De Gaulle annonce un référendum
sur l'autodétermination. 23 novembre Départ de Paul Delouvrier remplacé
par Jean Morin. 9-13 décembre Voyage de de Gaulle en Algérie
: Violents incidents à Alger et Oran (123 morts). 19 décembre L'ONU reconnait au peuple algérien
le droit à l'autodétermination. 23 avril
1961: cliquez la photo pour la voir
agrandie
8 janvier
1961 Référendum sur l'autodétermination
: Oui 75 % en métropole, 70 % en Algérie. 30 mars Annonce des pourparlers d'Evian. 11 avril De Gaulle déclare : "L'Algérie sera un état souverain". 22 / 24 avril Putch des généraux à
Alger (Challe, Jouhaud, Zeller, et Salan). De Gaulle assume les
pleins pouvoirs. Mi-mai Création de l'OAS (Organisation
de l'Armée Secrète). L'OAS provoque dix-neuf attentats
à l'explosif à Alger. 20 mai Ouverture de la conférence
d'Evian. 13 juin Rupture des pourparlers suite aux
divergences sur le sort du Sahara et sur les garanties de la minorité
européenne. Août Salan dirige l'OAS. 5 septembre De Gaulle admet qu'une Algérie
indépendante et associée à la France, aura
vocation à revendiquer le Sahara. 8 septembre Attentat manqué du Petit Clamart
contre le général de Gaulle. 17 octobre Manifestation pro FLN de 20 000 Nord-Africains
à Paris sévèrement réprimée par la police (quelques dizaines de
morts). 23
avril 1961 : cliquez la photo pour
la voir agrandie
Janvier/février
1962 Lutte féroce entre l'OAS et
les services spéciaux anti-OAS (barbouzes). Série d'attentats de l'OAS
en Algérie. Une explosion à la villa Andréa,
PC barbouze, fait 19 morts. Attentat OAS à Paris contre
André Malraux. Une petite fille de six ans est gravement
blessée aux yeux. 8 février Manifestation anti-OAS à Paris.
Huit morts au métro Charonne, 126 blessés chez les
manifestants et 140 chez les policiers. 7 mars Ouverture des négociations
d'Evian. 18 mars Les accords d'Evian sont signés. 19 mars Cessez-le-feu. 23 mars Fusillade à Bab-El-Oued, entre
l'armée et l'OAS.
Le quartier est bouclé et bombardé par les forces
de l'ordre. 25 mars Arrestation du général
Jouhaud (n° 2 de l'OAS) à Oran. Il sera condamné
à mort en avril. 26 mars Manifestation européenne à Alger, rue d'Isly, l'armée française tire sur la foule désarmée
pour briser la manifestation : 63 morts. 8 avril Référendum en France
sur les accords d'Evian. Les Algériens sont exclus du vote.
Le Oui l'emporte à 90 %. 20 avril Arrestation du général
Salan, chef de l'OAS. Avril Début de l'exode massif des
Pieds-Noirs. 26 avril Fusillade entre l'OAS et les gendarmes
mobiles à Oran. 27 avril Elimination du Commando Georges (Unité
d'élite harquis). Ses hommes sont désarmés
et livrés sans protection au FLN. Sur 250, seuls 50 survécurent
grace à la Croix Rouge Internationale et à quelques
évasions. Mai Politique de la terre brûlée
par l'OAS à Alger et Oran. Nombreux attentats. Le FLN réplique
à Alger. 24 mai Le Haut tribunal militaire reconnaît
qu'il existe des circonstances atténuantes pour le général
Salan qui est condamné à la réclusion à
perpétuité. De Gaulle dissout aussitôt la haute
cour. 17 juin Trêve à Alger entre l'OAS
et le FLN. Les commandos delta de l'OAS évacuent Alger suivis
par ceux d'Oran le 28. 1 juillet Référendum en Algérie
pour l'autodétermination. 3 juillet De Gaulle reconnaît l'indépendance
de l'Algérie. 5 juillet Indépendance de l'Algérie. 5 juillet Entre 500 et 2000 Pieds-Noirs
sont enlevés et massacrés à Oran sans réaction
de l'armée française. du 19 mars
1962 à fin 1966 En dépit des accords d'Evian,
des milliers de Français de souche nord-africaine (harkis,
maires, conseillés) sont massacrés avec leurs familles
(entre 70 000 et 150 000 victimes suivant les sources). Les autorités
françaises présentes en Algérie, furent priées
de se claquemurer, de fermer les yeux et de limiter les rapatriements
en France. C'est contre les directives officielles que certains
officiers intervinrent pour sauver des vies. De même 3000
à 6000 européens ont "disparu" pendant cette
période. 8. L'exode
des Français d'Algérie
On
estime que 50.000 Pieds-Noirs quittèrent l'Algérie pour s'installer
en Espagne, 12.000 au Canada, 10.000 en Israël et 1.550 en Argentine. La grande
majorité : 1.380.000 (parmi lesquels les plus chanceux des réfugiés
musulmans), dont beaucoup totalement démunis, ont rejoint la Métropole.
Seuls 30.000 restèrent en Algérie pour quelque-temps encore. Pied-Noir " colonialiste
" rentrant en Métropole, fortune faite (dessin d'Or) 9. La
valise ou le cercueil Dans un article paru sur le site http://www.algerianie.com/opinions.htm#valise
le Général et historien Maurice Faivre a écrit : " Il faut donc rétablir les faits sur la propagation du
cri de guerre (étymologie de slogan) " la valise ou le cercueil ", qui a été
diffusé à Constantine dans un tract de 1946, émanant du courant populiste des
nationalistes les plus radicaux, dont l'un des représentants. Ben Tobbal,
exigeait le rejet des Européens, à l'exception des juifs. Il faisait écho au
leader Lamine Debaguine qui avait déclaré en novembre 1942 : " Il faut créer un
fossé irréversible entre les Européens et nous. " En revanche, les nationalistes modérés de l'UDMA et
les messalistes du MTLD considéraient les Européens, avant 1954, comme des
Algériens appartenant à une patrie commune. La proclamation du FLN du 1er
novembre 1954 affirmait le respect de toutes les libertés sans distinction de
races et de confessions religieuses. Ce jour-là il y eut peu de victimes
européennes. Cependant, la tendance populiste l'emporta dès le mois
de mai 1955 dans le Constantinois, et particulièrement le 20 août, lorsque
Zirout Youssef lança des hordes de tueurs dans d'horribles massacres, dans le
but de rejeter à la mer tous les infidèles. Cette entreprise de fanatiques fut
d'abord condamnée par Abane Ramtiane. Mais en juin 1956, Ahane et Ben M'Hidi
appellent à la même violence aveugle, en réplique à l'exécution capitale de deux
terroristes. Le mot d'ordre est de " descendre n'importe quel Européen de 18 à
54 ans. Pas de femmes, pas d'enfants, pas de vieux. " En contradiction avec le
Congrès de la Soummam, qui avait ouvert la nation algérienne aux autres
communautés, le Comité de coordination et d'exécution (CCE) opte en septembre
1956 pour la stratégie du pire. Le mot d'ordre est alors de " tuer un Européen,
n'importe quel Européen ". En décembre 1966, 95 Européens sont assassinés et en
quatorze mois de bataille d'Alger, le maire, Jacques Chevalier, déplore 314
morts et 917 blessés. L'opinion française se représente-t-elle l'impact de cette
tuerie sur une population paisible ? Trois cents et neuf cents sur un million,
cela fait 18.000 morts et 55.000 blessés sur la population française
d'aujourd'hui . Malgré l'amélioration de la situation en 1958, le
slogan " la valise ou le cercueil " est donc présent dans l'esprit des Français
d'Algérie, il est évoqué par les médias comme une menace latente qu'il faut
conjurer. Ce n'est donc pas l'OAS qui l'a inventé, même si certains de ses
tracts le citent pour engager les Français à résister à la politique d'abandon
du gouvernement. Même après les accords Susini-Mostefaï et après le
départ pour l'Espagne ou la France des derniers commandos de l'OAS, le FLN prend
prétexte de la crainte de l'OAS pour poursuivre les enlèvements tout au long de
l'année 1962. Les quelques Français qui voulaient rester en Algérie
en sont partis ensuite en raison des occupations de " biens vacants " ou
prétendus tels par des Comités révolutionnaires, et des nationalisations des
terres et des usines, conformément au programme autogestionnaire (hélas!) de
Tripoli. Seuls sont restés ceux qui comme les moines de Tibhirine, voulaient
maintenir le dialogue interreligieux, et ceux qui, à l'instar de la famille
Chaulet-Louanchi, avaient pris parti pour la rébellion. Mais certains semblent
avoir eux aussi choisi la valise pour éviter le cercueil. " 10
- Et maintenant ? Et
maintenant ? L'Algérie est devenue indépendante. Tous les Européens et beaucoup
de Musulmans ont quitté leur pays de naissance. Inch Allâh , Dieu l'a voulu
! Mais nous laisserons tout de même le mot de la fin au général De
Gaule dans un discours d' octobre 1958 :
cliquez la photo pour
la voir agrandie 11
- In memoriam L'insurrection
algérienne a été déclenchée suite aux erreurs politiques du Gouvernement
Français. Les
réactions de l'Armée Française ont été souvent très violentes mais il est trop facile
de tirer à boulets rouges sur elle, comme le font toujours les médias,
sans expliquer pourquoi l'on était arrivé là et sans condamner également les
horreurs provoquées par l'autre camp. Certes,
il y a eu des combats entre soldats. Mais avait-on le droit de s'acharner
sur les corps comme le faisait le FLN ? Lorsque l'on fait le décompte des tués
au combat dans quel camp place-t-on les partisans de
Messali Hadj massacrés par l'ALN, et les victimes de purges internes (malheurs
à ceux qui n'étaient pas d'accord avec les
directives du GPRA). Le peuple d'Algérie,
Européens et Musulmans, a beaucoup souffert pendant cette guerre. Il y a eu
beaucoup, beaucoup trop de victimes civiles. N'oublions
pas les victimes innocentes tuées par l'Armée Française. Mais n'oublions
pas également les
dizaines, les centaines de milliers de personnes assassinées par le FLN pour
ne pas avoir voulu soutenir l'insurrection. N'oublions pas les tortures
et les massacres dans les campagnes :
les petits agriculteurs français et leurs familles mais également les habitants
des très nombreux
douars ralliés à la France.
N'oublions pas les victimes
innocentes de bombes. Un poseur de bombes ne se soucie pas de savoir si les
futures victimes sont des femmes et des enfants, si elles sont dans le bon ou le mauvais camps, si elles sont européennes
ou musulmanes. Son seul but : la terreur et la répression qui s'en suit.
Ce n'est pas honnête de condamner aujourd'hui les tortures de
l'Armée Française sans condamner aussi les actes qui en étaient la cause. N'oublions
pas les victimes du terrorisme du FLN en France (dont 4.000 musulmans) N'oublions
pas les victimes de l'OAS mais également les partisans de l'OAS victimes de
la répression des unités "spéciales" du gouvernement de l'époque (Barbouzes)
ou de tribunaux militaires d'exception. N'oublions
pas toutes les victimes et disparus après
le 19 mars 1962 et en particulier les Harquis.
Leur volonté de rester Français justifiait-elle d'être massacrés avec toutes
leurs familles ?
Ces Musulmans fidèles à la France ont
été lâchement abandonnés par leur patrie.
Non la date du 19 mars ne peut être
célébrée comme la fin des hostilités en Algérie !
La journée d'hommage aux Harkis est pérennisée : 25 septembre Les cérémonies commémoratives pour les victimes
civiles et militaires d'AFN ont été fixées au
5 décembre. Participons nombreux à ces
cérémonies. Notre lutte contre le 19 mars
n'est pas terminée. Agissons auprès de nos élus contre les appellations
de rues " du 19 mars 1962" et contre d'éventuelles
cérémonies ce jour là.
11 - Bibliographie : Histoire de la guerre d'Algérie de Alistaire Horne (Albin Michel
- 1977) La guerre d'Algérie (Historia magazine) La fin de l'Algérie française (Historia spécial
424 bis) CD Rom : l'Algérie Française (Ithaque multimédia) Histoire
de l'Algérie française de C. Leynadier et G. Clausel (Henri Morel,
éditeur, 1846) L'Algérianiste ( Cercle algérianiste, B.P. 213 - 11102
Narbonne Cedex) Quid (Robert Laffont) Encyclopédie Encarta Archives de la Bibliothèque Nationale Mémoire
de la France d'Outre-Mer,édition spéciale 19 mars 1962 Merci
d'avoir visité notre site. Pourquoi
ne pas nous laisser un petit message sur notre Livre d'Or ? Conception et
réalisation du site : Georges Gomez © Les photos et les textes publiés sur le site restent la
propriété
"peuples de la
mer" qui leur enseignent les techniques égéennes
et anatoliennes ; ils s'organisent en tribus que les Grecs distinguaient
sous le nom de libyques, numides ou maures. Le Sahara devient désertique
et se vide.
L'OAS interdit même aux Européens de choisir la valise,
mais, après la fusillade de la rue d'Isly, cette interdiction ne sera plus
respectée par une majorité apeurée.
L'historien Guy Pervillé " ne peut
expliquer ni juger l'action de l'OAS isolément de celle du FLN ". A partir du 17
avril 1962, en effet, c'est pour lutter contre l'OAS que le FLN déclenche une
série d'enlèvements d'Européens, qui, en fait, n'atteignent pas des membres de
l'OAS, bien protégés au centre des villes, mais des colons isolés dans le bled
et des habitants des quartiers périphériques où cohabitent les communautés. La
découverte de charniers près de Maison-Carrée augmente la peur et incite ces
petits Blancs à quitter l'Algérie
des auteurs et leur usage commercial est interdit.